Plaisirs naturels

On est bien loin de toute ambiguité que le titre a pu évoquer en chacun de nous. Ce n'est pas anodin.
Par plaisirs naturels, j'entend celui de courir, de se mouvoir avec aisance si possible, dans la nature, dans ces paysages qui me font réver car simples et riches de ces couleurs d'été, d'automne, de printemps ou d'hiver.
De ces sensations ressenties au bout d'un certain temps nécessaire au relachement des sens tant controlés par cette force si présente au quotidien et qui fait de nous un simple électron de cette agitation électrique de tous les jours. Ce souffle nouveau, retrouvé, que l'on aborde au détour d'une belle vue, d'une sensation, d'une odeur telle celle de l'herbe mouillée, de l'humidité du matin qui se lève, de la terre fraichement retournée. Toutes ces petites choses si simples qu'elles en deviennent vitales, source de renouveau, de relachement et de laisser aller face à soi même.
Que dire du plaisir de voir, au travers des feuilles bien vertes après une petite pluie, un amas rocheux brillant au soleil, des branches lourdes d'eau. De sentir sur soi le froid dû à l'ondée, à ces vétements trempés, mais qui, pour une fois, n'en sont plus génant tant la vue est sidérante de beauté. D'entendre les oiseaux à nouveau libres de chanter, de s'exprimer dans ces bois qui sont leurs, de nous égayer du son de leurs cris.
Nous sommes bien peu de choses dans cette nature qui nous porte, qui nous anime lors de ces instants si bref et si intenses, source de plénitude et de ressourcement, mais quel bonheur, quel plaisir, à nouveau, que de sentir, de se sentir, à ce moment, vivre de tout son être...